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1 septembre 2015

Faḍma N Soumer : mon nom est révolution

Azul 

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Lalla Faḍma N’Soumer est une femme Kabyle, héroïne de la résistance à l’occupation de la Haute Kabylie par les armées du Maréchal Randon, au cours des années 1850 à 1857.

Lalla Faḍma N Soumer est originaire du village d’Ouerja.
Née vers 1830, elle est, d’après la tradition orale, d’une grande beauté. De souche maraboutique, sa liberté est restreinte. A cette époque, le bigotisme ambiant ne favorise certainement pas les expressions de la séduction et les enthousiasmes juvéniles.
Très tôt, on veut la marier ... Se présentent à elle plusieurs prétendants. Elle n’en accepte aucun. Prise pour folle ou possédée, on l’enferme dans un réduit, certains disent, une semaine, d’autres plus !
A sa sortie du "placard", Lalla Faḍma N Soumer est métamorphosée, d’aucuns diront trauma !
En fait, Dieu lui a révélé sa foi, son esprit est ailleurs. Sa famille ne se rend pas compte immédiatement du changement intervenu en elle et lui serine : "marie-toi, marie-toi !"
C’est sous la pression familiale que Lalla Faḍma N Soumer épouse son cousin. Comme seule arme de défense, elle décide de ne pas consommer le mariage. Après 30 jours, la belle-famille et le mari, excédés, la ramène à ses parents. Le village la met en quarantaine ainsi que sa famille.
C’est à cette époque qu’on assiste à une deuxième métamorphose perçue par certains comme une aggravation de son état.
Prise pour folle, on la laisse tranquille. La journée, Lalla Faḍma N Soumer décide d’arpenter la montagne et ne revient qu’au coucher du soleil. Elle découvre la "grotte du Macchabée", ainsi nommée par les Français, parce qu’on y a découvert un squelette momifié.
Après quelques temps, Lalla Faḍma N Soumer étonne tout le monde en annonçant sa décision de rejoindre son frère (marabout) exerçant ses talents de cheikh au village de Soumer. Son frère accepte sa présence et elle reste dans son ombre, tout en se mettant à étudier le Coran et l’astrologie ...
L’ayant acceptée, les habitants du village s’habituent à ses "excentricités", lui vouant même un certain respect. Ils apprécient son intelligence et remarquent le talent, équivalent à celui de son frère, en ce qui concerne les prédictions, la résolution des litiges et la capacité d’attirer de favorables augures.
Mais la nuit, elle rêve, elle hallucine ...
Un jour, Lalla Faḍma N Soumer se confie à son frère et, peu de temps après, elle convoque les villageois sur l’agora et leur annonce : "chaque nuit, je vois des hordes farouches qui viennent nous exterminer et nous asservir. Nous devons nous préparer à la guerre !" Prenant ses dires très au sérieux, des émissaires parcourent alors toute la Kabylie pour mobiliser les hommes contre l’envahisseur français qui s’annonce.
On dit que c’est un jour de 1852 que Lalla Faḍma N Soumer a reçu cette révélation.
Lalla Faḍma N’SOUMER, héroïne du Djurdjura, est née dans un village proche de Ain El Hammam en 1830, quand a commencé l’occupation française. Son vrai nom est Faḍma Sid Ahmed. Le surnom "N’Soumer" lui a été donné pour sa piété et sa force et aussi parce qu’elle a vécu dans le village de Soumer.
Le père de Faḍma était le chef d’une école coranique qui était liée avec la Zawyia Rahmaniya de Sidi Mohamed Ibn Abderrahmane Abu Qabrein. Très jeune, Faḍma a mémorisé le Coran, simplement en écoutant les disciples de son père psalmodier les différentes sourates. Elle a été décrite comme très douée et possédant une mémoire stupéfiante.
A la mort de son père, Lalla Faḍma N Soumer a dirigé l’école coranique avec son frère Si Mohand Tayeb. Elle s’occupait principalement des enfants et des pauvres. En plus de sa piété, sa sagesse et son intelligence remarquable, elle acquit une excellente réputation à travers les régions de Kabylie. Faḍma avait seulement 16 ans lors de l’occupation de la Kabylie par les soldats français.
La Kabylie fut conquise, non sans violents combats, comme les autres régions. Mais l’insurrection, menée par Lalla Faḍma N Soumer, reste une des plus importantes grâce à cette noble et brave combattante. Les Français l’ont surnommée "la Jeanne d’Arc du Djurdjura", une comparaison que la pieuse Faḍma n’a pas acceptée. Armée d’une foi infaillible, elle s’est jetée dans les batailles sanglantes pour repousser l’ennemi.
En 1854, à Oued Sebaou, Lalla Faḍma N Soumer, alors âgée de 24 ans, a donné à l’armée française une leçon de détermination et de courage, bien que celle-ci soit largement supérieur en nombre et matériel) Pendant cette fameuse bataille, menée par Mohamed El Amdjed Ibn Abdelmalek (surnommé Boubaghla), qui n’avait su enlever aux troupes françaises leur avantage, Faḍma, à la tête d’une armée de femmes et d’hommes, a vaincu et mené son peuple à la victoire, victoire louangée à travers toute la Kabylie. Des mosquées, zawiyas et écoles coraniques s’élevait de retentissants chants pieux en l’honneur d’héroïne du Djurdjura.
Le Général Randon, qui n’accepte pas cette défaite, demande aux habitants d’Iɛẓẓugen de l’aider à trouver la cachette de Faḍma N’Soumer "pour en finir avec sa légende et ses méfaits". La réponse faite à son émissaire fut : "Allez près de celui qui vous envoie et dites-lui que nos oreilles n’entendent pas ce langage qui nous demande de trahir". A cette réponse, le Général Randon dit : "Puisqu’ils sont restés sourds à nos appels, je vais leur faire entendre le son des canons".
Faḍma N’Soumer ne se rendit pas. Et même, après la prise d’Iɛẓẓugen par Randon et les féroces répressions de ses troupes, elle mobilise la population et livre plusieurs batailles. Elle appelle le peuple à "frapper pour l’Islam, la Patrie et la Liberté. Ce sont nos constantes et elles sont sacrées. Elles ne peuvent être l’objet de concessions ou de marchandages." Sa forte personnalité a eu une grande influence à travers toute la Kabylie, montrant le chemin par le sacrifice et la détermination de la population durant les batailles, spécialement celles d’Icherriden et Tachkrit, où les troupes ennemies subirent de graves défaites. Lors de la dernière victoire kabyle, le 18 juillet 1854, les pertes pour l’ennemi furent lourdes : 800 morts dont 56 officiers et 371 blessés.
Finalement, Randon demande un cesser le feu, accepté par Faḍma N’Soumer, une décision stratégique militaire et politique. Elle planifie d’utiliser cette période de cesser le feu pour réorganiser et renforcer ses troupes. Les champs sont labourés et semés, des fabriques d’armes émergentes à travers tout le pays. Cependant ce cesser le feu, comme tous les précédents, n’est pas respecté par les Français. Après trois ans, en 1857, les Français ayant aussi réorganisé leur armée, lancent des attaques contre plusieurs grandes villes qu’ils gagnent.
Faḍma N’Soumer, après avoir appelé ses guerriers à la liberté, appelle la population pour un ultime effort. Ce fut la façon d’occuper trois positions stratégiquement importantes. Entourée des femmes de la région, Lalla Faḍma N Soumer dirige l’attaque, Cependant, la bataille fut perdue .
Cette même année, Faḍma est arrêtée et emprisonnée dans les Issers, ensuite à Tablat. Les soldats français dépensent sa fortune, mise à la disposition de la zawiya des disciples de son frère. Sa riche bibliothèque, contenant une mine de travaux scientifiques et religieux, fut complètement détruite.
Lalla Faḍma N’Soumer meurt en 1863. L’épreuve de son incarcération, la frustration de n’avoir pu mener son peuple à la victoire et les insultes que celui-ci subit, la submerge, l’affecte et sa santé se détériore. Elle avait seulement 33 ans .


LA RÉSISTANCE DE LALA FATMA N'SOUMER

Lalla Fatma N’Soumer n’ignorait rien de l’évolution des événements qui se déroulaient autour d’elle dans la région dans la mesure où elle était constamment informée des mouvements des troupes françaises à Tizi Ouzou entre 1845-1846 et dans la région de Dellys en 1847.

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Commentaires
C
salam, azul. Ah oui, pendant le colonialisme, les algériens étaient tous des combattants sans exception, ils ont mis la main dans la main et aucune différence. Ils ont pris le coran dans une main et l'arme dans l'autre, ont donné elgrali woi nafisse pour se débarrasser des sanguinaires français et leur barbarie. On n'oublie jamais le massacre de nos chers pères, mères, enfants et personnes âgées. Enfin on est fier d'être libre dans notre pays (qui ne plait pas à beaucoup d'entre nous), on est riche ou pauvre, heureux ou malheureux. tahiya el djazair woi cha3biha woi ldjenna lichouhadina
H
oui tu as tout à fait raison, tu vois des fadma ,ils y en a encore beaucoup même si leur combat n 'est pas tout à fait mener de la même manière ,elles continuent à se battre pour la Liberté avec un grand L. bizzzzz
H
si le monde a bien changer ,le courage et la loyauté des femmes est rester la même aujourd'hui .bizzzzz
N
merci pour les information precieuse
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